A Dance Climax — Mathilde Monnier & La Manufacture – Haute école des arts de la scène, Lausanne

Création 2021 

 

Chorégraphie Mathilde Monnier

Avec les étudiant·es du Bachelor en Contemporary Dance, promotion D : Hortense de Boursetty, Colline Cabanis, Milo Gravat, Délia Krayenbuhl, Gabriel Obergfell, Ludovico Paladini, Fabio Zoppelli, Bastien Hippocrate 

Assistant chorégraphe Simon Wehrli

Technique Ian Lecoultre, Céline Ribeiro

Musique Nils Frahm

 

Coproduite par l’ADC, le Festival Antigel et La Manufacture – Haute école des arts de la scène, Lausanne

 


Spectacle en deux parties avec les danseur·se·s du Bachelor en Contemporary Dance: la chorégraphe française Mathilde Monnier les entraîne dans un mouvement continu qui se propage jusqu’à saturation, un concert de pas, une pièce sur le temps qui passe et ce qui ne passe pas; le chorégraphe espagnol Salva Sanchis confronte la voix au mouvement, qui transforme, interfère et interagit avec le geste, défaisant les hiérarchies ordinaires entre voix, musique et danse.

Le monde de demain : Entretien avec Mathilde Monnier
Les Inrockuptibles, 02.04.2020

La chorégraphe française Mathilde Monnier propose une pièce intitulée A Dance Climax, qui joue de l’apnée et du souffle de la danse. Elle entraîne les étudiant·es dans une respiration commune pour protéger le futur, une tentative de rendre visible l’invisible.
” C’est un projet de recherche sur l’air : à qui appartient l’air, considéré comme un espace et un bien commun gratuit ? On a commencé à écrire une chorégraphie sur cette question de la respiration comme un bien commun. Je leur ai donné beaucoup de textes à lire, notamment ceux de Peter Sloterdijk sur l’écume et les effets de serre. Il y parle des architectes de l’air et de la façon dont l’air est devenu un espace d’exploitation. Il reprend aussi d’autres livres à propos de la Première Guerre mondiale, quand l’air est devenu une arme avec l’utilisation des gaz. Aujourd’hui, avec le coronavirus, il ne s’agit plus seulement de l’air, mais aussi du toucher, de la proximité. Cela concerne des symptômes très importants de notre société. Cette maladie touche quelque chose de très intime pour nous et dans le rapport à l’autre.”