bruit blanc

un film de valérie urréa & mathilde monnier
création 1998

Deux films, une fiction et un documentaire, ont été réalisés à la suite d'un travail effectué par la chorégraphe Mathilde Monnier en direction de personnes autistes.
Dans le cadre de l'hôpital psychiatrique de la Colombière à Montpellier et en étroite collaboration avec l'association "les murs d'Aurelle", est né un atelier sur le mouvement avec des adultes vivant en structure hospitalière.
Mathilde Monnier a rencontré Marie-France, jeune femme qui dès le début des ateliers, a fasciné et intrigué la chorégraphe.

fiction, une démarche artistique autour du geste perdu
Tourné en film, ce court-métrage est un duo chorégraphique entre Marie-France et Mathilde Monnier.
Ce duo s'est élaboré à partir d'une chorégraphie écrite ensemble. Il a fallu inventer à partir d'un langage muet, hors du symbolique, un ensemble de mouvements qui ont eu sens pour toutes les deux. Qui, de la danseuse qui sait et de celle qui ne sait pas, a été dans l'oubli du geste appris ou dans la découverte d'un mouvement, d'un rythme nouveau. Apprendre à désapprendre, apprendre à apprendre, il s'agit d'une gestuelle partagée qui s'est construite d'une séance à l'autre, basée sur l'improvisation. Une danse qui ne s'est pas écrite à l'avance, mais qui s'est inscrite dans une mémoire du corps.

documentaire
Pour réaliser le court-métrage, une longue préparation a été nécessaire et faite de plusieurs séances de travail.
Ce documentaire s'est appuyé sur cette préparation pour rapporter et témoigner non seulement du processus de création mais aussi le rapport étroit établi entre Mathilde Monnier et Marie-France.
En suivant l'évolution du travail, les images révèlent la construction du travail, les propositions, les réussites ou les résistances, navigant dans un va-et-vient incessant entre réflexion et mise en application. D'autre part, ce film est à l'écoute du cadre quotidien de Marie-France, ce milieu spécifique qu'est l'hôpital. C'est en assistant à tous les moments qui se situent autour des séances de répétitions (de l'accompagnement à l'atelier aux discussions avec l'équipe des murs d'Aurelle ainsi qu'aux rencontres avec les psychiatres responsables, ...), que l'on a pu croiser les différents points de vue.

Marie-France a développé seule, des capacités physiques étonnantes, extra-ordinaires, lui permettant d'adopter des positions que même un danseur ne peut refaire. Elle a une façon de se mouvoir qui est un mélange de force et de grâce, prenant parfois des postures d'oiseaux ou semblant s'échauffer pendant des heures à des exercices d'assouplissement parfois semblables à ceux des danseurs à la barre.


durée 51'
conception mathilde monnier et valérie urréa
chorégraphie mathilde monnier
réalisation valérie urréa
musique louis sclavis
interprètes marie-france canaguier et mathilde monnier
musicien louis sclavis (clarinettes et percussions)
production déléguée leslie f. grunberg
producteurs exécutifs jean-marc urrea et leslie f. grunberg

coproduction la sept arte . les films pénélope . le centre chorégraphique national de montpellier languedoc-roussillon
avec le soutien de la procirep . la fondation paribas . le ministère de la culture . le ministère des affaires étrangères . le centre national de la Coproduction : la sept arte . les films pénélope . le centre national de la cinématographie . le centre chorégraphique national de montpellier languedoc-roussillon

Presse

La danse des vivants
les Inrockuptibles - 14/04/1999
Le dialogue des corps
Libération - 14/04/1999
Le langage du corps
Le Monde - 12/04/1999
Langage corporel
Télé Obs - 10/04/1999
Bruit blanc
Arte magazine - 10/04/1999
Bruit blanc
Télérama - 07/04/1999
Cause commune
Les cahiers du cinéma - 01/04/1999
Les ouvres en scène . Bruit Blanc
Turbulences - 01/01/1999