chinoiseries

un film de valérie urréa
création 1998

C'est en 1990 que je réalise une adaptation cinématographique du spectacle chorégraphique de Mathilde Monnier A la renverse, sur des musiques composées et interprétées par Louis Sclavis.
La même année, la chorégraphe et le compositeur poursuivent leur désir de travail en commun et d'échange. Ils créent Chinoiserie, duo qu'ils interprètent eux-mêmes et qui, depuis sa création, se réinvente à chaque représentation.
Particulièrement proche du travail de Mathilde Monnier et de ses rencontres avec Louis Sclavis, j'éprouve à leurs côtés, cette sensation d'étonnement et d'émotions sans cesse renouvelée.
Louis Sclavis a sa manière particulière d'imprimer sa musique un peu comme un sculpteur. Mathilde Monnier développe une danse qui, sans être dépendante de la musique, ne cesse pourtant de tisser des rapports avec elle et nous fait prendre, par là même, conscience de l'espace musical. Danse et musique se répondent l'une l'autre et l'ouvre se forme par cette association qui se veut évolutive, interrogeant sans cesse la notion de circulation et d'interaction. Chaque nouvelle ouvre créée modifie ainsi le champ dans lequel les prochaines vont exister, et détermine les axes futurs de leur collaboration.

Le film Chinoiseries retraçe la pièce dans sa totalité, adaptant pour l'image, les placements, mouvements, espace et lumière. Pour cette réalisation, tous ces paramètres entrent en jeu afin de révéler la concentration des deux interprètes. En proposant une mise en scène proche de la représentation, dans sa scénographie originale, au-delà de la captation, Chinoiseries fixe un temps dans l'espace du vivant, en accord avec les deux créateurs.
L'utilisation du découpage originale de la pièce a permis d'insérer entre chaque séquence de courts propos tenus par les artistes. Mathilde Monnier et Louis Sclavis nous parlent alors, de leur complicité, de leurs échanges de travail, de leur écriture mêlée qui constitue la trame du spectacle.
Le film Chinoiseries donne à voir, à écouter et à questionner une ouvre vivante.


durée 34'
chorégraphie mathilde monnier
réalisation valérie urréa
musique louis sclavis

interprètes mathilde monnier, louis sclavis
lumière françois gaunand
images valérie urréa et iberio cruz
son : fanch drougard
maquillage pascale di rosa
conseiller artistique entretien christophe wavelet
montage jocelyne ruiz
conformation didier coudray
mixage nicolas joly
producteurs délégués leslie grunberg et olivier mille
producteur délégué jean-marc urrea
directrice de production emmanuelle conso
assistante de production corinne jolly
administration cineciel
chargée de production centre georges pompidou myriam bezdjian
conception et réalisation générique régis glaas

enregistrement au studio dominique bagouet, centre chorégraphique national de montpellier languedoc-roussillon

coproduction ARTLINE films . la sept ARTE unité de programmes spectacles, gabrielle babin gugenheim
chargée de programme isabelle mestre

remerciements karim zeriahen, annie tolleter, yves heck, marion piras, l'équipe du CCNM
et michèle bargues, responsable vidéo-danse au centre georges pompidou