un américain à paris

création 6.9 décembre 2010 - le louvre - paris


Cette pièce a été créée pour sa première partie à l'occasion d'une soirée hommage à Merce Cunningham le 7 décembre 2009 au Théâtre de la Ville à Paris.
Elle est avant tout un geste artistique vers Merce, pour se souvenir, pour parler de lui, pour danser du Merce même si on ne l'a jamais vraiment dansé. Une forme qui évoque notre rapport au grand Merce, à son œuvre mais aussi à sa pensée, son inventivité, son humour sur le monde et son incroyable jeunesse. Une façon aussi de raccourcir le temps et de transmettre aux jeunes générations "la danse de Merce" puisque c'est un jeune danseur qui parle à la place du chorégraphe.
A l'invitation de Patrice Chéreau pour sa carte blanche au musée du Louvre cette pièce s'est enrichie d'une nouvelle partie où je retraverse différents rapports que j’entretiens dans mon écriture de la danse, chose que je n'avais pas fait depuis longtemps. C'est aussi la suite de mon histoire avec ce grand créateur qui évoque les différents moments où je l'ai croisé et comment cette rencontre a jalonné ma vie d'artiste. mathilde monnier


chorégraphie mathilde monnier
interprétation foofwa d'imobilité, mathilde monnier, marcus vigneron-coudray
collaboration artistique annie tolleter
lumière éric wurtz
régie générale et son marc coudrais

coproduction théâtre de la ville - paris / musée du louvre - paris / centre chorégraphique national de montpellier languedoc-roussillon
avec le soutien de la ménagerie de verre dans le cadre des studiolab
remerciements laurence alquier, sylvie coudray

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mathilde monnier à propos de merce cunningham
Engagée très jeune dans la compagnie franco-américaine de Viola Farber, Mathilde Monnier a étudié dans le studio Westbeth de Merce Cunningham à New York et lui a déjà rendu un hommage dans sa pièce Signé signés en 2001.
Au moment de cette création, Mathilde Monnier s’exprimait sur son rapport au chorégraphe américain.


morceaux choisis 
“Il est toujours un de mes maîtres, la référence absolue. Il m'a apporté l'intelligence du corps et la liberté. Il a libéré la danse du joug de la musique, de la narration et lui a donné un sens par elle-même. Il a utilisé toutes les possibilités du corps : il l'a désynchronisé en donnant à chaque partie la même valeur. En particulier au dos. Pour lui, il n'y a pas que le pied, la jambe et le bras comme dans la danse classique. Sa façon d'enseigner est particulière : il montre et ne corrige quasiment jamais. C'est en le voyant travailler qu'on comprend le niveau qu'on doit atteindre.”

“J'ai comme beaucoup d'autres danseurs des années 80, appris, découvert la danse et fait mes classes dans le fameux studio de Merce Cunningham à New-York. Plus tard, j'ai voulu m'éloigner de cet enseignement et danser contre…, puis plus tard encore en regardant les spectacles de la compagnie au fil des années, j'ai compris qu'ils étaient une des sources d'inspiration les plus importantes pour moi. Dire de Merce Cunningham qu'il est un de nos pères ne nous permet pourtant pas de dire que nous serions ses enfants ou alors des enfants indisciplinés et bâtards et l'on ne peut pas s'approprier un héritage. Ce qui m'autorise alors aujourd'hui à penser ce projet réside donc dans cette impossibilité. C'est dans et à travers cette limite, que la liberté formidable que Merce Cunningham nous offre peut resurgir.”

Presse

Un américain à paris
Danser - 01/04/2011