Mathilde Monnier fait danser les amateurs

Pour préparer sa prochaine création, Mathilde Monnier fait danser enfats, ados, et séniors. A voir samedi (20h30) et dimanche (17h) au centre chorégraphique.

Les plasticiens font des crobards, les sculpteurs des moules et les chorégraphes des… maquettes dansées. Mathilde Monnier prépare à Montpellier la mise en scène de Surrogate Cities, un opéra du compositeur allemand Heiner Goebbels qui sera présenté à Berlin en février 2008. Avec cent cinquante amateurs sur le plateau. « La mise en scène d’un opéra, c’est long, difficile. J’avais envie de prendre du temps », explique la chorégraphe.

Miniature
Ce week-end, elle présente le résultat de ce travail au centre chorégraphique national. En « miniature » (soixante personnes sur scène) et avec les enfants de l’école de St-Jean-de-Cornies, au nord de Castries, les gymnastes de l’université et l’atelier de danse de salon du club du 3ème âge Jeanne Galzy.
« Travailler avec des amateurs, c’est comme avec des pros, sauf que c’est tout le contraire, s’amuse Mathilde Monnier. Je travaille avec leur sensibilité alors qu’avec les danseurs, la personnalité de chacun s’efface. » Pour City Maquette, présenté samedi, Mathilde Monnier travaille sur la ville, les rapports de pouvoir qui s’y exercent, la place de l’individu. Que comprennent les enfants à tout ça ? « Ca fait longtemps qu’ils ont pigé », affirme leur instit, Tibo Keiser. Depuis plusieurs années, il se sert de la danse contemporaine comme d’un outil pédagogique. Grâce à la danse, les enfants jonglent avec les concepts. Grâce aux enfants, Mathilde Monnier chorégraphie l’étonnement et l’émotion.

Astrid Bourdais
La gazette
Du 15 au 21/11/07