Gustavia
Par Mathilde Monnier et La Ribot

Debout, dans leurs faux justaucorps noirs (en fait, des t-shirts) rappelant une rigueur de la danseuse qui aurait un coup dans l’aile, on dirait qu’elles chantent. Mais non. Elles pleurent comme des chiens. Mathilde Monnier et La Ribot se sont bien trouvées pour cette comédie dramatique nommée Gustavia. Et tandis que la pluie de la bande sonore vire à l’orage des plus noirs elles enchaînent les rôles et les poses, du clown à la dompteuse en passant – peut-être – par la danseuse jusqu’à ce que tout se résolve dans un duo époustouflant, une joute verbale et corporelle jamais vue dont chaque phrase commence par : "Une femme…" Rien que pour cette fin, la pièce mérite d’être vue, même si quelques longueurs, dues à un comique de répétition, en cassent un peu le rythme au milieu.

Agnès Izrine
Danser - Octobre 2008