Martin Gil
Micro résidence 2025
Sortie de résidence jeudi 17 avril à 16h30, Menuiserie, Halle Tropisme
Entrée libre
TORDU "projet pour un solo en concert", naît d’un fait personnel. Ou plutôt d’un non-fait : je n’ai jamais assisté à un méga concert de rock argentin (avec tout ce que cela implique).
Pour mettre en contexte. En Argentine, participer à un concert aussi massif que ces méga-événements de rock, c’est beaucoup plus qu’assister à un simple concert, c’est un acte de dévotion total, un acte presque religieux. Ces concerts s’inscrivent dans une tradition de plus en plus présente depuis 1965, début de ce que nous définissons en Argentine comme Rock National Argentin.
A propos du public argentinLe public qui assiste à ce genre de concert s’engage dans une série de rituels. Des rituels qu’il a lui même créé.
Chaque groupe a ses adeptes et chaque concert ses rites. Ces méga-concerts sont uniques par le nombre de personnes qui s’y réunissent, les chants populaires inventés pour encourager les groupes, les grandes banderoles avec des paroles et des slogans écrits par le public, les préparations préalables, et la folie et l’euphorie avec lesquelles le public réagit et participe à ces concerts.
La Foule argentine
Ainsi, j’ai le désir d’interroger mon rapport à cette culture rock et le fait que je n’ai moi même jamais assisté à un de ces concerts. Mes contradictions entre le désir d’assister à un tel événement, et la peur de me plonger dans une masse de gens rassemblés derrière un même objectif. Mon désir de partager un espace de communion avec la foule, mais la peur de perdre mon individualité. Le vertige de fusionner avec les masses, contre la peur de perdre complètement la tête et la prise de décision consciente. Une lutte interne entre le désir et la peur, des états et émotions que je voudrais mettre en tension avec mon corps en mouvement. Mon corps, comme un champ de bataille, qui s'apprête à parcourir une dramaturgie très proche de l'écriture d'un concert. Une écriture composée de fragments inspirés par les éléments qui composent ces concerts du Rock National Argentin.
En termes de genre artistique/esthétique En termes de genre artistique/esthétique, j’ai envie d’emprunter l’univers du Rock National Argentin. Sans avoir la prétention de vous raconter ici l’histoire entière du Rock National Argentin, voici en quelques mots l’essence de ce qui m’y intéresse:
Le Rock National Argentin se définit lui-même comme un mouvement, dans lequel le facteur d’union de ses membres est une culture partagée, une idéologie de vie qui a la particularité de mettre en jeu la personnalité dans son ensemble, à la fois le rationnel le social et l’affectif. Il s’agit d’une culture populaire contestataire qui ne s’étend pas seulement aux ordres politique, économique ou social, mais remet en question une façon de concevoir le monde. En ce qui concerne l’esthétique, il se caractérise par un mélange de rythmes et de styles musicaux divers, combinés avec un grand univers poétique et métaphorique, dont les paroles imprègnent aujourd’hui la mémoire collective populaire, faisant même partie du vocabulaire quotidien des argentins.
SUMO
Mon idée est de me servir de cet univers pour teinter de son imaginaire et de sa poétique l’écriture de TORDU: son mouvement, sa scénographie, ses costumes et son atmosphère sonore.
Je me suis intéressé aussi à prendre comme source d’inspiration les acteurs les plus importants du Rock National Argentin, la mystique qui les unit à leur public, et les réflexions sociales, politiques, et universelles de ces artistes qui ne craignent pas de prendre des risques pour s’exprimer à travers leur art et montrer leurs visions d’un monde plus sensible et inclusif.
J’ai l’idée de me servir de tous ces éléments pour les faire entrer en collision sur le corps, et extraire les empreintes que cette enquête laisse par décantation comme forme chorégraphique.
DIVIDIDOSSODA STEREO Le rock argentin et la politiquePar ailleurs, compte tenu de l’état actuel de la politique argentine, sous la présidence de Javier Milei, je ressens le besoin de rendre hommage à ma manière aux artistes du Rock National Argentin, qui utilisent leur art comme forme de protestation. Leur engagement dans une lutte politique, sociale, poétique et artistique qui grandit jour après jour pour construire des réseaux de conscience, et faire face au démantèlement de la culture que ce gouvernement anti-culturel est en train de mener
CHARLY GARCIA Le projet TORDU peut fonctionner comme une sorte de base, un coeur, à partir duquel je pourrais faire émerger différents formats et activités artistiques: un spectacle, une installation sonore et visuelle, un workshop, une performance...
Un projet qui pourra s’adapter à différents espaces, horaires et conditions de travail, permettant au projet lui-même de croître à son plein potentiel. Avec toujours une même finalité: inviter le spectateur à vivre l'énergie et l’atmosphère du Rock National Argentin.
FITO PAEZ Collaborateurs.rices artistique (en construction).
Création son : Antoine Bellanger
Création lumière : Abigail Fowler
Regarde et collaboration dramaturgique : Youness Anzane
Accompagnement et production : coKot
BIO, présentation de l’artisteLes projets de Martin Gil sont portés par le bureau Cokot, un bureau de production qui existe depuis 2016 et qui oeuvre à l’accompagnement d’artistes du champ chorégraphique et dramatique au niveau de l’administration, de la production et de la diffusion.
Né dans la province de Córdoba, en Argentine, Martín Gil est danseur, interprète, chorégraphe, enseignant de danse contemporaine et chanteur. Il réside actuellement dans la ville de Lyon en France. Il participe actuellement à plusieurs projets nationaux et internationaux tels que "El baile" et "Territoires" dirigés par Mathilde Monnier; "Trottoir" et “Abri” de Volmir Cordeiro; "LoTo 3000" et "Fiasco" de Collectif Es; "Débandade" et "La Guerre des Pauvres" d'Olivia Grandville et enfin "Pièce Distinguée n°45, Vesubio” de Maria La Ribot. De 2013 à 2017, Martín Gil a fait partie de la Compagnie nationale de danse contemporaine (CNDC) d’Argentine, où il a travaillé avec Diana Szeinblum, Emanuel Ludueña, Carmen Pereiro Numer, Kim Jae Duk, entre autres.
Martín Gil s’est formé d’abord en Argentine, à Cordoba où il a obtenu en 2007 le diplôme de "Technicien Supérieur en Méthodes de la Danse" de l'École Roberto Arlt. En 2012, à Buenos Aires, il a réalisé des études de danse contemporaine à l'Université nationale de San Martín (UNSAM).
En 2019, il a bénéficié de la bourse ADAMI au CND (Centre national de la Danse) de Lyon.
Parallèlement à sa formation, Martín Gil mène des projets de recherche en tant que chorégraphe et enseignant. Dès 2007-2011 où il fait partie de groupes de recherche tels que “Al Paso” de Cecilia Priotto, "Ingesto" d'Emilia Montagnoli et le collectif "Pisando Cuerpos" à Cordoba (Argentine). Puis en 2017 en participant à « Piedra Angular, Face I » dirigée par Rodolfo Opazo et le collectif «La Tropa Doppler». A cette même époque il mène des recherches au sein du groupe indépendant "Colectivo IncandEscénico", développant des laboratoires tels que "ADN" avec Micaela Moreno. Au sein de ce même collectif, il réalise en tant que chorégraphe des pièces telles que “Relato de Acción" et "Ponentes Potentes". Début 2018, il réalise la pièce "Cómo escucha la piel ?". En 2019 il anime l'atelier de recherche "Mi cuerpo - Lo Deforme" dans les villes de Lyon et Córdoba
Calendrier des résidences de créationThéâtre La Coursive 27, 28 et 29 janvier 2025.
Halle Tropisme, Montpellier du 14 au 20 avril 2025
CCN La Rochelle du 26 au 30 mai 2025
du 6 au 18 octobre 2025
du 1 au 7 decembre 2025.
Présentation des extraits du projetDans le projet UMMA. Les Subs. Lyon du 22 au 27 mars 2025
Dans le projet UMMA. TNB Rennes du 22 au 27 mars 2025
1 KM de danse, CCN d’Orleans 1 juin 2025
1 KM de danse, La Rochelle 8 juin 2025.